Darzna na Anzal - Guerre et Paix

[Hassling - Ozgë]

Relevant son regard vers le fruit qui lui était tendu, Ozgë soupira longuement avant se décider à s'en emparer mais perdant son temps à regarder la figue une bonne dizaine de secondes. Elle finit par la gober sans s'en préoccuper davantage. Apparement, sa compagne ne semblait pas très à l'aise avec les histoires de meurtre, aussi évita-t-elle d'évoquer le sujet à nouveau, malgré le fait qu'elle bouillait d'envie de régler la situation a sa manière. Elle se remit dans une position recroquevillée mais cette fois-ci en gardant la tête levée au lieu de la faire se réfugier.

- Je dois récupérer mon couteau. Il m'est très important, déclara-t-elle d'une voix plus humble et chancelante.

Hassling - Ozgë

« Folie ». La récupérer ? Ce ne sera pas un problème. Les Hommes de la Forêt redoutaient ces instruments de mort, qui n'avaient pas leur place en ces lieux sacrés. Au surplus, la dague devait à présent reposer sur l'une des rives du lac. Il aurait été néanmoins peu judicieux de s'y aventurer maintenant, lorsque cet homme se régalait de la présence de ces épouses, de la tiédeur de l'eau et de l'ambiance festive régnant là-bas, car ces circonstances singulières laissaient présager un regrettable déchaînement des passions dont elle ne pourrait peut-être pas survivre.

[Hassling - Ozgë]

Pensive, son moral n'était pas au plus haut après tout cela, et elle s'accorda un moment pour respirer et cesser de penser à ses idées noires. Ainsi pourrait-elle calmer son ardeur guerrière et penser de manière plus réfléchie et moins sanguine. Observant simplement la jeune femme manger, elle continua de frissonner alors que la fraîcheur de l'Hiver approchant s'alliait à sa peau qui n'était pas encore totalement sèche et elle en vint presque à s'en claquer les dents.

- J'ai froid ...

Sa voix enfantine s'adressait à la femme aux cheveux d'or, s'attendant avec toujours autant de naïveté à une solution de sa part.

Hassling - Ozgë

Après l'heure du repas venait l'heure du coucher. Elles se choisirent ainsi un coin d'herbe pour y construire un nid semblable à ceux du campement. Chacune s'étendirent donc sur le lit de branchage ; la jeune femme aux cheveux d'or se coucha à côté, se pelotonnant contre elle, afin de se prémunir de ce froid délétère. Ses façons étaient celles d'un animal familier qui cherche la tiédeur de son maître.

[Hassling - Ozgë]

Fatiguée, complètement éreinté par cette journée qui se révéla plus épuisante qu'elle aurait pu imaginer. Elle ne fut pas exigente quant au lit, ne s'embarassa pas de quelconque pudeur, se contentant de cette chaleur et de cette opportunité de pouvoir se reposer. Ozgë ne s'endormit pas directement, peinant à s'endormir davantage à cause de son imagination que de la rusticité de ce qui lui servait de lit. Demain, avec un peu de chance, elle récupérera sa dague et si quiconque se mettait sur sa route, elle ne montrera pas aussi lâche une seconde fois.

l'Orient valysien - Vali Yuri

- Il s'avère que je possède plusieurs livres en arithmétiques. Ce te sera utile, fit-il en lampant son verre, dont le liquide oscillait au gré des mouvements de son palanquin. Bon, hormis cela, tu souhaites encore te rendre au Straltsa ? C'est un lieu assez glauque, et ce n'est pas sur que cela en vaille la peine.

Hassling - Ozgë

Le ciel blanchissait à travers les arbres lorsqu'Ozgë se réveilla. Sa compagne dormait encore. Elle avait été sans doute l'origine de sa mésaventure dans la clairière, mais ce fut elle qui la sauva de la fureur de cette force de la nature. Comment aurions-nous pu garder rancoeur devant l'harmonie de son corps ? Elle bougea soudain et dressa la tête. Un lueur d'effroi passa dans sa prunelle, tandis que ses muscles se durcirent. Elle se souvenait d'Ozgë ; elle parvint pour la première fois à soutenir son regard pendant un moment, aussi sa physionomie s'adoucit peu à peu.

Althea Keragoven


"Quel plaisant et gracieux cortège", pensa Althea alors qu'elle fut guidée par les servantes à travers la citadelle.

Cette ironie décrivait avec perfection la situation actuelle de la jeune femme. Arrivés à la salle du banquet, Althea ne put s'empêcher de remarquer, alors qu'elle dévorait les mets à sa disposition, le fait que les lueurs du crépuscule qui traversaient les fenêtres rendaient cette citadelle encore plus lugubre qu'elle ne l'était déja. Elle surveilla la consommation d'alcool du jeune héritier par pure précaution avant d'écouter avec le peu d'attention qu'il lui restait, le troubadour chanter au gré des mélodies germaniques. Cette ambiance ne lui plaisait clairement pas, elle qui était habituée aux couleurs vives et chaudes, et aux matériaux luisants de toutes les couleurs. Elle remercia le troubadour et les servantes pour cet accueil express, et voyant ses amis sombrer dans la fatigue, demanda de les conduire dans leurs chambres afin de prendre un repos mérité.

[ Issling méridionale ]

Valesse sentit et fut extrêmement désolé pour la douleur infligé à son compagnon. Sans se déconcentrer, le garçon lutta pour maintenir son équilibre et se préparer à encaisser s'il n'arriver pas à esquiver. Le jeune seigneur n'avait pas vécu un combat aussi intense depuis le dernière affrontement avec son frère dans le Forte. Il commençait à sentir l'adrénaline, il commencer à l'aimer. Il pris alors des risque qu'il n'aurait jamais pris. Valesse planta son arme dans le sol et tendis ses paume vers le  chevalier  et dans un cris de force il chargea  et relâcha une tentative de déflagration qui ne fit que soulever la poussière. Il fit alors éjecté et  essuya le sol sur quelques mètre. Trois fois rien, semblait il , il se releva dans la foulé. User de rouerie, il fallait agir intelligemment, mais comment, il devait maintenant récupérer son épé...Non ! À l'escrime, l'avantage était au chevalier ; s'il s'en était débarrassé c'était pour mieux utiliser ses mains et donc ses flammes. Le garçon esquissa un léger sourire, avant de courir en cercle autour de son adversaire en le prenant pour cible de ses multiple boule de feu de la main gauche en attendant un ouverture.

Issling méridionale - Aquila Valesse

Dense, le dôme se montra résistant aux innombrables boules de feu envoyées par le jeune seigneur de l'aigle. Sa résistance à l'effort et son ardeur au combat furent observées, mesurées puis jugées à leurs valeurs respectives. À travers ces attaques incessantes apparut une estafilade, une brèche dans l'inexpugnable fortification du Chevalier. Une sphère en sortit, chancelante, débordante de lumière verte, qui avançait lentement vers son objectif, Valesse lui-même. Ceci s'inscrivant dans une démarche ayant pour dessein de vérifier la concentration et la capacité du jeune homme à garder la tête froide, ce dernier devait à présent tenir compte de deux cibles dans ses futures tactiques.

Issling, Istrasie méridionale, Citadelle d'Hürnebload - Keragoven Althea

Il n'aurait pas été envisageable, ni même raisonnable, de boire ici, en ces lieux. Quelque désirable qu'elle fut au premier regard, la comtesse n'était guère accorte. Elle ne s'embaraissait guère non plus de ces mièvreries, ces minauderies protocolaires, du respect que méritait l'ascendance et le prestige des vieilles Maisons nobles, qui faisaient loi en Istrasie septentrional, où les traditions séculaires, aussi absurdes soient-elles, étaient scrupuleusement observées. Peste, se dit-il, il n'y avait rien à attendre de plus de la part de ces aventuriers de basse extraction qui s'enorgueillissent de leur noblesse. Aux parvenus, il fallait opposer une attitude condescendante. Arsène ne s'abaissa même pas à goûter aux mets présentés.

- Ma soeur, ma très chère soeur, commença-t-il à voix basse, je te prierai de ne faire confiance à personne ici. Cette traînée qui vocifère ses ordres à ses larbins ne te connaissent guère qu'elle nous méprise déjà. Elle est vraisemblablement jalouse de sa position et de l'influence qu'elle exerce dans ce pitoyable castel. Ses ancêtres trayaient les vaches et se scarifiaient la peau quand les nôtres édifiaient cet empire et mettaient au monde une déesse. Ne l'oublie pas.

On devinait aisément, à sa froide intonation, qu'il n'insisterait guère sur ses conseils.

[Yuri] [Valysie (Est)]

L'ambiance et la liqueur altéraient peut-être son jugement; ou, plutôt l'empêchaient de changer d'avis. Il maintint donc sa volonté, et l'approfondit en faisant part de son désir de rencontrer Krum.
- Il y a ce mage que j'ai besoin de voir. Son nom est Krum.

[Hassling - Ozgë]

Bien que l'inrelith avait la vilaine habitude de rester endormie très tard et de se laisser aller dans son sommeil lourd que même un cor de guerre ne pourrait déranger, les circonstances n'aidèrent pas à conserver ce quotidien qui se retrouva brisé tant qu'Ozgë se sentait "incomplète". A peine réveillée, elle s'était déjà assise à côté de sa camarade, la fixant sans vraiment la regarder, tandis qu'elle voulait laisser un peu passer le temps comme pour optimiser ses chances d'arriver près de la source et d'y retrouver le précieux objet présent et en bon état. Elle parvenait jusque là à se retenir, mais quand la femme aux cheveux d'or se réveilla, elle ne put se permettre d'attendre plus longtemps et se leva, déterminé à ne pas rester une heure de plus dans cet endroit.

Hassling - Ozgë

Un effroyable charivari eut lieu, au loin. Tous les Hommes de la Forêt présentaient des signes du plus profond affolement. Tous, abandonnant leurs tanières, s'étaient mis à courir de-ci de-là d'une manière désordonnée. Il ne s'agissait plus d'un jeu, comme la veille ; leurs cris exprimaient une terreur immense.

[Hassling - Ozgë]

Naturellement, l'incompréhension la frappa quand elle vit cette scène de chaos se dérouler sous ses yeux qu'elle ne savait plus quoi regarder. On manqua même de la renverser tant la panique ne les faisait même pas penser à la route à emprunter dans leur fuite ni les embûches à éviter. Ozgë s'approcha alors de son amie, cherchant à dissimuler son inquiétude grandissante.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi tout le monde cours ?

Hassling - Ozgë

En dépit du tumulte occasionné et du caractère profondément désordonné de leur fuite, les habitants de cette forêt suivaient un objectif précis, aussi l'amie de la jeune aventurière ne perdit point de temps en pâlabres, la prenant par la main afin de la guider dans cette cohue. Ce vacarme, rompant brusquement le silence de la forêt, était d'une nature singulière. C'était une cacophonie, un brouhaha de coups répétés et précipités, sourds comme des roulements de tambour, d'autres sons plus discordants ressemblant à un concert de casseroles ; et aussi des cris, des cris incontestablement humains.

[Hassling - Ozgë]

Malgré l'absence de réponse et à cause de sa confusion qui ne lui confiait aucun conseil et lui laissait peu de choix, elle se laissa guider par la créature de la forêt dans sa hâte pour rejoindre ses semblables dans leur fuite face au danger qui les guettait. Ozgë fut au départ plus dérangée par le fait qu'elle s'écartait de plus en plus de la source, et donc, de la position probable de sa dague, mais l'approche des bruits s'empressa de la faire d'abord s'inquiéter pour sa vie plutôt que pour l'objet de métal.

Hassling - Ozgë

Le petit jour éclairait une scène insolite : hommes, femmes et enfants couraient en tous sens, se croisant, se bousculant, certains même grimpant aux arbres comme pour y chercher un refuge. Bientôt, pourtant, quelques-uns, parmi les plus âgés, s'arrêtèrent pour tendre l'oreille et écouter. Le bruit se rapprochait assez lentement. Il venait de la région où la forêt était la plus dense et semblait émaner d'une ligne continue assez longue, comparable de fait aux tapages que font les grands rabatteurs durant les chasses.

Les anciens de la tribu parurent prendre une décision. Ils poussèrent une série de glapissements, qui étaient des signaux ou  des ordres, et s'élancèrent dans la direction opposée du bruit. Tous les autres les suivirent, et chacun galopèrent autour d'Ozgë comme une harde de cerfs débusqués. Son amie avait pris son élan, mais elle hésita soudainement, et se retourna vers elle... Sa gorge produisit un gémissement plaintif, qui était une invitation à la suivre de près.

Le tapage devenait plus intense. On entendait craquer les broussailles comme sous des pas pesants.

[Hassling - Ozgë]

Longtemps tournée vers là d'où venaient les fuyards, son regard se perdant entre les arbres et dans l'horizon qu'elle peinait à apercevoir et à obtenir une vision de ce qui provoquait ce brouhaha, elle hésita un instant avant de se retourner quand son amie vint la supplier de la suivre. Ozgë l'ignora tout d'abord, se reconcentrant sur la forêt en penser à cette fichue source, à cette fichue journée, maudissant son manque de chance face à cet enchaînement fâcheux qui se déferla sur elle. Elle devait faire un choix vite, mais cœur et raison se l'arrachaient dans un combat acharné, son cœur armé d'honneur et sa raison armée d'une volonté de survivre. Poussant un long soupir, elle élit un vainqueur en se tournant la créature.

- Enfuis-toi.

Hassling - Ozgë

Elle disparut aussitôt. Tirés au loin, des carreaux d'arbalètes sifflotèrent leur funeste mélodie : un, deux, trois, puis bien d'autres, à intervalles réguliers, parfois isolés, parfois deux tirs consécutifs rappelaient un certain instrument. On tirait devant Ozgë, sur le chemin pris par les fuyards. La ligne des rabatteurs s'approcha, s'approcha tout près d'elle. Un seul rideau de broussailles séparaient la jeune fille de cette menace.

[Hassling - Ozgë]

Prenant une grande inspiration, elle jeta un dernier regard derrière elle avant de faire face aux fougères d'où l'ennemi surgirait d'un instant à un autre. Elle profita du peu de temps qui lui restait pour se mettre à genoux. Fermant les yeux, ses lèvres se mirent à s'animer sans qu'aucun son ne sort de sa bouche et une brouillard opaque se mit à l'entourer, comme sortant de sa peau et la dissimulant entièrement. L'écran de fumée qu'elle s'était créée lui servirait à la fois d'élément de confusion pour les chasseurs qui pensaient faire d'Ozgë leur proie, ainsi que d'un moyen de dissimuler la surprise qu'elle leur préparait.

[ Issling méridional - Valesse ]


Valesse se sentait buter sur ce dôme incassable. Il devait lui porter un coup direct et en un seul point. Ses flammes n’était que superflu dans cet exercice, dans lequel il commençait à sentir l’épuisement. Il sorti de ses planification lorsqu’il arriva enfin au niveau de sa lame planté au sol. Au même moment la nouvelle menace apparut. Prévenu par son rapace, le jeune homme eu un instant d’hésitation avant de filer droit vers la sphère verdoyante. Il chargea tout son bras gauche d’une flamme ardente avec lequel il frappa de front la sphère dans une explosion. Cette dernière fut alors comme absorbé par la main droite de Valesse qui transmis les puissantes flammes vers sa lame. Il frappa le dôme d’un coup d’estoc qui libéra là même puissance que l’explosion, voir plus. Un entreprise dangereuse qui réduit en miette sa lame et fractura les phalanges de sa main gauche. Il espérait un dernier assaut pour atteindre ou au moins frôler son tuteur.

Issling méridionale - Aquila Valesse

Audacieux. Le jeune homme put ainsi se targuer d'avoir annihilé un large rayon du dôme énergétique. Les effets dévastateurs de son offensive ayant formé un vaste rideau de fumée noirâtre, braiseux, toxique, et délétère, qui menaçait la respiration du Chevalier, ce dernier fendit l'air vicié puis d'un bond, et d'un seul, il sauta au-dessus de cet enfer de cendres, se réceptionnant à dix pas exactement du jeune seigneur de l'aigle.

- Tout va bien, seigneur Valesse ? demanda-t-il, entre deux quintes de toux momentanées, puis en expectorant une glaire noire sur les herbes.

[ Issling meridonale - Valesse  ]

C’était bien là la dernière offensive du jeune homme. Cependant l’esprit combatif ne le quitta pas. Il se mouva avec tout ses blessure, n’entendant pas la question de son tuteur, il était animé par l’instinct du prédateur hérité de son don. Il était le roi des cieux s’avançant vers sa proie. Il vit le monde monter d’un coup et ses genoux toucher le sol. Ses jambes ne répondaient plus, c’est ce qui lui évita de commettre une grave erreur. Son aigle se posa alors sur son épaule, Valesse considera les blessures de sa main gauche et le manche de son épée privé de lame.

-Ma main commence doucement à me faire mal. Dit le garçon en voyant le chevalier tousser. Ai je fais mes preuves ? Demanda alors le jeune seigneur.

Dernière édition par Rhaella le Ven 4 Mai - 21:21, édité 1 fois

Althea Keragoven

Ils n'étaient plus que deux, face à face s'écoutant l'un l'autre. Les autres étaient partis se pieuter, tandis qu'Althea écoutait chaque syllabe sortis de la bouche de son frère avec attention. Quand il eut terminé, la jeune femme acquiesça d'un mouvement de tête. Elle chuchota:

"Ce n'est qu'une simple question de temps avant que l'actuelle dame de ce château soit remplacée. Ne te tracasse pas à propos de ta sœur, ma destinée est déja faite. Tu n'est pas ici pour me surveiller, jeune frère, c'est même plutot le mien. Concentre toi sur ton objectif, père est toujours reconnaissant envers ceux qui parviennent à satisfaire ses désirs" répondit-elle tendrement tandis qu'elle finissait en silence, d'avaler le fraisier mis à sa disposition.